Vocabulaire de répétition

Expressions utilisées lors des répétitions

A cappella ou a capella: (ou encore alla cappella », ital., = à la manière de la chapelle), locution caractérisant le style de composition religieuse à plusieurs voix qui était cultivé dans les anciennes chapelles ou maîtrises et, de nos jours, toute exécution vocale non accompagnée par les instruments.

Acuité auditive: capacité, très variable d’un individu à l’autre, de percevoir les finesses des formes auditives. Celles-ci ont toujours trois dimensions physiques : le temps, la fréquence et le niveau. Du point de vue perceptif, ces dimensions se traduisent respectivement par la durée, la hauteur et l’intensité. Les musiciens très entraînés à observer les sons ont généralement une acuité auditive remarquable.

Al segno: (ital., = au signe; abrév., al s.), locution indiquant qu’il faut reprendre un morceau ou un passage à partir de l’endroit marqué du signe §.

Amateur: (du latin amator, = qui aime), celui qui fait preuve d’une prédilection particulière et d’un goût marqué pour la musique, qui la cultive pour son plaisir et avec une certaine compétence, celui qui pratique cet art sans en faire sa profession.

Arioso: (de l’ital. aria) terme qui s’applique depuis le XVIlè siècle à une forme vocale assez peu définie, de caractère dramatique et qui, par son style, tient le milieu entre le récitatif narratif et l’aria lyrique ou purement ornementale.

A tempo: (ital.,= au mouvement), locution indiquant qu’il faut revenir au mouvement normal d’un morceau après un passage exécuté plus rapidement (accelerando) ou plus lentement ( rallentendo), ou encore plus librement (ad libitum).

Bouche fermée: (ital., bocca chiusa), effet propre à la musique vocale, qui consiste à chanter la bouche fermée certains passages sans paroles. il est pratiqué le plus souvent dans la musique chorale et sert plus particulièrement à l’accompagnement.

Cauda: (lat., = queue), – En général noté « Coda » – Sous la forme italianisée ce terme désigne la partie conclusive d’une composition.

Choral: adjectif: ce qui se rapporte au chœur (chant choral, œuvre chorale, association chorale, etc..), substantif. Trois formes musicales :

  1. le choral luthérien, chant d’assemblée monodique des églises protestantes de langue allemande ( en France, psaumes ou cantiques)
  2. type d’harmonisation vocale notre contre note des chorals luthériens,
  3. par extension une composition religieuse ou profane caractérisée par la verticalité de l’écriture.

Colla parte ou colla voce: (ital., = avec la voix), expression utilisée pour désigner le jeu d’un ou de plusieurs instruments qui accompagnent l’exécution d’une œuvre vocale en doublant la ou les voix

Couac : onomatopée qui désigne un son discordant ou une fausse note émis par une voix ou un instrument de musique.

Da capo: (ital., = du commencement, abrév. D.C.), locution indiquant qu’il faut reprendre le morceau à son début jusqu’à l’endroit marqué du mot « Fine », ou d’un point d’orgue.

Déchiffrage: exécution à première vue d’une œuvre musicale.

Diapason: Instrument servant à donner le « la » (en général à la fréquence de 440 Hz). Il se présente sous la forme d’une fourche vibrante faite d’une tige en acier recourbée en forme de U allongé et pourvue d’un court manche, également en acier. Son invention (1711) est attribuée à l’Anglais John Shore (1662-1752).

Egales (Voix): indique, par opposition à voix mixtes, qu’une composition est écrite soit pour des voix de femmes, soit pour des voix d’hommes. Dans un sens encore plus restreint, c’est l’indication qu’un seul type de voix – soprano – est utilisé pour les différentes parties.

Expression: manière de rendre apparents les émotions et les sentiments déterminés dans la musique par la forme mélodique, harmonique ou rythmique d’une œuvre et par un ensemble de nuances qui ne sont pas toujours indiquées dans la partition. Si les notes représentent le corps de l’œuvre, l’expression est ce qui lui insuffle la vie.

Forte: nuance d’intensité exprimée par la lettre f . Elle comporte un superlatif « fortissimo » ou même « fortississimo » exprimé par ff ou fff.

Harmonie: De nos jours, en musique, l’harmonie s’oppose à la mélodie (déroulement linéaire dans le temps de sons l’un après l’autre) en affirmant l’aspect spatial vertical résultant de l’émission simultanée des sons. Il n’y a d’harmonie qu’à partir du moment où l’accord est perçu comme entité globale et non comme un assemblage d’intervalles.

Homophonie: (du grec homos = semblable et phônê = voix) Chez les anciens le terme désignait une musique exécutée à l’octave ou à l’unisson. Par extension, le terme s’applique à une musique où toutes les voix obéissent au même rythme, c’est à dire une pièce où le chant principal est simplement harmonisé en accords, note contre note. Il est alors préférable d’utiliser le mot homorythmie.

Homorythmie: terme désignant l’identité rythmique des différentes voix d’une œuvre polyphonique.

Intensité: La sensation d’intensité, comme celle de hauteur, est liée à des variables nombreuses, en particulier au contexte du son considéré. Un même son parait plus intense après un pianissimo qu’après un fortissimo.

Interprétation: L’interprétation d’une œuvre musicale consiste, à partir du texte écrit fourni par le compositeur, à restituer non seulement la matérialité sonore des signes graphiques, mais aussi et surtout la pensée vivante, formelle et expressive qui s’y trouve virtuellement contenue. La question peut être envisagée selon deux perspectives différentes :

  1. une perspective musicologique ou historique visant à établir l’optique particulière selon laquelle était conçu et utilisé le document noté à une époque et en un lieu déterminé.
  2. une perspective esthétique s’efforçant de mettre en lumière et de préciser, dans la généralité, les conditions même de l’interprétation ainsi que l’attitude personnelle de l’interprète face à l’œuvre.

Justesse: La notion de justesse est, dans l’esprit des musiciens, presque toujours vague et imprécise, ce qui explique les avis parfois contradictoires. Théoriquement, avec l’adoption généralisée du système également tempéré depuis la fin du XVIllè siècle, seuls les sons correspondant à la division de l’octave (gamme) en 12 parties égales, sont considérés comme étant justes. Pratiquement il n’y a que les instruments à sons fixes (orgue, piano, xylophone, etc..) qui respectent ce principe. Les exécutants ayant la possibilité de former eux-mêmes leurs sons (tout particulièrement dans le domaine du chant et des instruments à cordes), prennent en général des libertés avec le tempérament égal. De fait il n’y a pas de justesse absolue mais une adaptation instinctive constante pour concilier les impératifs divergents d’un ordre mélodique horizontal et d’un ordre harmonique vertical.

La: sert à vocaliser la note qui autrefois était désignée par la lettre A, toujours utilisée dans les pays germaniques et anglo-saxons. Le « la » du diapason sert à l’accord des instruments de musique. D’où l’expression donner le « la ». A l’orchestre, c’est généralement le hautbois qui l’entonne.

Legato: (ital = lié) terme signifiant qu’un passage ou un morceau doit être exécuté sans interruption ou diminution du son entre les notes. Pour un chanteur ou un instrument à vent, le legato s’exécute sur une même émission de souffle.

Messa di voce: (ital = pose de voix), technique vocale consistant à tenir un son sur une même émission de souffle en le portant progressivement du pianissimo au fortissimo puis en diminuant de même. De nos jours, technique utilisée dans l’enseignement du chant.

Métronome: (grec metron = mesure et nomos = loi), appareil permettant la détermination exacte du tempo au moyen d’un pendule vertical mû par un moteur à ressort. Le pendule est pourvu de graduations et d’un curseur mobile dont le déplacement varie la fréquence des oscillations de 40 à 240 par minute. De nos jours, métronome de poche a l’aspect d’un chronomètre.

Mezza-voce: ( à demi voix) signifie qu’il faut réduire le volume sonore et chanter d’une voix retenue tout en conservant une articulation claire et précise.

Opus: (lat. = œuvre) terme employé depuis le XVIè siècle pour désigner une composition musicale, puis, à partir du XVIlè s. pour désigner sa situation chronologique dans l’ensemble des œuvres imprimées d’un compositeur

Phonation: La phonation comprend trois facteurs anatomo-physiologiques indispensables à toute production vocale:

  1. La soufflerie, source d’énergie qui fournit le courant d’air nécessaire à la réalisation de la plupart des sons,
  2. le mécanisme glottique, générateur vocal, producteur du voisement,
  3. l’excitation des pavillons supraglottiques (différents résonateurs) pour l’amplification et la modulation du son, transformés en unités distinctes.

Phrasé: exécution de phrases musicales. Il délimite et articule le discours musical en unités signifiantes plus ou moins closes, à la manière de la ponctuation dans un texte.

Point d’orgue: Placé au dessus d’une note le point d’orgue indique une prolongation de la durée de cette note dont l’allongement est laissé à l’appréciation de l’exécutant. Un motet de Pierre de La Rue, « Avé sanctissima mater », présente le premier exemple d’utilisation au sens d’arrêt général des voix sur une consonance conclusive. Surmontant un silence ou une barre de mesure, il prend le nom de point d’arrêt

Port de voix: passage effectué d’un son à un autre en franchissant d’un glissement léger de la voix l’intervalle qui les sépare.

Pose de voix: En voix chantée, il existe une tessiture (étendue vocale) propre à chaque voix. La voix sera dite bien posée lorsque le chanteur utilisera sa tessiture avec une technique respiratoire et articulatoire bien adaptée, ce qui lui permettra de réaliser ses meilleures performances vocales.

Rallentando: (ital. = en ralentissant; abrév. rall.) terme d’exécution musicale indiquant qu’il faut progressivement ralentir le mouvement. Synonymes : ritardando, ritenuto.

Répétition: Séance de travail permettant la mise au point d’une œuvre de musique d’ensemble. On distingue les répétitions partielles réunissant une partie seulement des exécutants, et les répétitions d’ensemble. Lors de la répétition générale le programme est exécuté d’un bout à l’autre comme il le sera au concert.

Respiration:

  1. Action d’introduire de l’air dans les poumons et de l’en expulser. C’est au cours de la deuxième phase que sont mis en vibration les organes de la phonation.
  2. Endroit où doit respirer le chanteur ou le joueur d’instrument à vent; dans la musique vocale, il est généralement noté par une virgule placée au-dessus de la portée.

Ritenuto: (ital., retenu, abrv. rit.), indique un ralentissement immédiat du mouvement, généralement de courte durée. Syn. céder.

Rythme: être temporel de la musique, le rythme lui confère l’unité temporelle : ce par quoi la musique, quoique discursive, est une. Il est la cohérence continue qui transcende les instants dans lesquels l’analyse peut décomposer la musique: il la fait exister. Il est la vie de la musique, ce qui, en elle, ne souffre pas d’interruption.

Solfège: terme dérivé de solfa parce que la syllabe sol représentait, depuis le XIè siècle, la première note des sept hexacordes composant l’échelle générale des sons au Moyen-âge. Le solfège est un exercice pratique musical qui consiste en la lecture chantée des notes, dont l’exécutant doit respecter la durée, la hauteur, l’intensité et le phrasé.

Solmisation: méthode de pédagogie musicale élaborée au XIè siècle consistant à chanter les notes à l’aide de syllabes au lieu de les désigner par les lettres. Le système qui s’est imposé remonte à l’utilisation par Guy d’Arezzo de l’hymne Ut queant laxis :

  • UT (do) quant laxis
  • RE sonare fibris
  • MI ra gestorum
  • FA muli tuorum
  • SOL ve polluti
  • LA bii reatum
  • Sa(si) ncte Johannes

Sa mélodie est conçue de telle sorte que la succession des premières notes de chaque vers (à l’exception du dernier), donne une succession conjointe de six notes ou hexacorde.

Soupir: signe graphique qui représente un silence d’une durée équivalente à la noire.

Tempérament: L’existence du tempérament résulte de l’impossibilité d’accorder les instruments à sons fixes, et particulièrement les instruments à clavier de sorte que tous les intervalles soient justes. C’est une manière d’altérer légèrement ou de « tempérer » les intervalles afin de rendre possible l’accord de ces instruments.

Tempo: sert à désigner le mouvement dans lequel s’exécute une pièce musicale qui prend appui sur les cadres fixes de la mesure ou, lorsque celle-ci fait défaut, sur des repères mélodiques, harmoniques, rythmiques ou dynamiques.

Tessiture: désigne l’étendue des notes que peut couvrir une voix avec un maximum d’aisance.

Sources: Science de la Musique, Paris, Bordas, 1976

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